Atelier-jonque de géométries spirituelles

mardi 14 août 2007

Cartophilie (5)

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Mandala tibétain Nairatma, A. Celarius, Voûte céleste nord.

L’esprit oriental a la réputation d’être plus intuitif que l’esprit occidental soit-disant plus rationnel. D’après ces deux images, tout est relatif.


Constellations (caribooskies)

Comme les mandalas orientaux, la – ou les cartographies célestes sont des œuvres représentant des cosmologies, c'est-à-dire des espaces géométriques et métaphysiques où la vision mythique n’est pas séparée de la vision physique. Ce sont aussi des topiques (lieux) où s’exprime une part de l’inconscient collectif, les rêves-visions de l’anima mundi au sujet des puissances – et des impuissances célestes (rappelez vous le rôle de Cassiopée et de Céphée...).

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Mésoamérique : Codex Fejervary-mayer (geocities.com),
Europe : N. Myrepsus, 1339 (BnF),
Orient : Buddhakapalapala, 14° (col. Ricci, asianart.com).


La cartographie céleste est surtout consacrée aux constellations, à partir desquelles nos graveurs uranographes ont déduit une géométrie sidérale.
Il y a dans cette cartographie une intention analogue à celle des mandalas extra européens. Nous avons rencontré et invité sur NeD blog, 4 pèlerins célestes. Ils ont démontré qu’il existe des versions européennes de mandalas exprimant une quête de vision.

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Les 4 pélerins célestes de Fortin, Bode, Jamieson et Reissig (atlascoelestis.com)

Ces 4 pélerins célestes sont-ils les 4 artistes ? En tout cas, ils sont sur le superbe site italien atlascoelestis, avec une introduction de J.P. Luminet (qu’on reverra dans quelques jours).
Les artistes : J. Fortin (Paris, 1795), J.E. Bode (Berlin, 1801), Alexander Jamieson (Londres, 1822), Kornelius Reissig (St Petersbourg, 1829).

Généralement, les traités commencent par présenter le ciel de l’hémisphère nord, puis la suite des constellations classiques, celles du zodiaque, et l’ouvrage finit par le ciel du sud. Graver un hémisphère céleste est un morceau de bravoure, une sorte de figure incontournable.
Voici l’hémisphère boréal de chacun d’eux.

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Constellations de J Fortin, Atlas céleste, Paris,1795.
Constellations de J.E. Bode, Vorstellung der gestirne, Berlin, 1782

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Constellations d’Alexander Jamieson, Celestial Atlas, Londres, 1822.
Constellations de Kornelius Reissig, Sozviezdiia Predstavlennia na XXX tablitsakh, St Petersbourg, 1829.

Vous trouverez l’hémisphère austral et d’autres détails gravés dans les galeries de chacun d’eux (cliquer leur nom sous les portraits des pélerins).
A suivre.

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