Cherchez ailleurs, cherchez ici
Le nombre des Fols est infini
Vous, Fols, qui de la tête incessamment jouez
Qui avez le cerveau rempli de vanités
Venez et accourrez, soyez de cette bande
Perdant honneur et biens, le monde vous le commande
L’on trouve des folâtres en toute nation
Bien que sur leur tête ils ne portent : chapron
Ils se plaisent de grace à sotter et danser,
Et comme la ronde boule culbutant (… ?)
Les autres se complaisent à la gloutonnerie
Reprochant un chacun es fautes de leur vie
Tirant tous par le nez des lunettes vendant
Ressemblant par Folie, aux valeureux marchands
Et bien que l’on en trouve qu’ils semblent être sages
Non obstant les Folies seront leur écritages (?)
Car de dans les sottises ils prennent complaisance
Pourquoi entre les Fols, ils auront préférence.
Sur le monde un chacun par tout recherche,Et en toutes choses Soi-même veut trouver.Veu qu’un chacun donc toujours se cherche,Pourrait quelqu’un bien perdu demeurer ?Un chacun pour le plus long tire aussi,L’un par haut & l’autre par bas s’efforce.Nul se connait Soi-même presqu’en ce monde ici :Ce bien noté s’émerveiller est force.
