Hier, dans l’Histoire de NeD, retravaillé « au corps » les parties consacrées à la Géométrie et au Paradoxe, à la Représentation et à l’Illusion, et qui succitent encore des excitations rebelles et un besoin toujours actif de pointer du doigt ce qui me et nous maintient dans cette espèce de mirage subjectif ; ce qui, finalement, « cloche » dans cette façon d’interpréter le monde et la soi-disant réalité.
Le facteur « sommeil », dénoncé par tant d’Enseignements spirituels n’a pas fini de m’agacer (join the club !) ; et une partie du travail consiste donc à me positionner par rapport à ce facteur. Jusqu’à quel point n’est-il pas synonyme de cette Fonction Fabulatrice dont parle H. Bergson. Dans quelle mesure cette fonction est responsable de la production d’illusions, dont une part certaine participe à l’hypnotisme général…
Cette fonction semble associée à ce qu’on appelle, depuis quelques temps, la Théorie du Chaos. La « déconstruction », exposée en son temps par J. Derrida, me semble bien être ce qui peut nous permettre de désactiver cette frénésie entropique.
Mais la tâche est difficile. Car il ne s’agit pas de « convaincre » d’un point de vue frontal. Les réactions sont souvent négatives, comment puis-je oser ainsi critiquer les tendances de mes semblables à nourrir l’idée de leur prison… De quel droit, à quel titre, suis-je qualifié pour cela, et au nom de quoi ?
L’art est donc dans la forme. Le fond n’est pas subjectif, ou alors c’est un simulacre, une parodie. C’est dans la forme de l’écriture et dans l’image que le travail se situe. Ce qu’il y a à « dire » ne m’appartient pas et je n’en suis pas le propriétaire ni l’actionnaire.
Et pourtant… En suis-je responsable ? J’ai bien peur que oui…
Il y a donc une forme de solitude ambiguë dans laquelle ces prises de conscience émergent.
Une des caractéristiques de l’énergie spirituelle est de convaincre, à sa façon, celui qui la perçoit et de le « pousser » à la communiquer ; quitte à le mettre dans des situations complexes et dérangeantes. Car comment diffuser cette énergie, ces compréhensions…
L’écriture de l’Histoire de NeD est pleine de ces embûches. Car, une fois de plus, des « sens » apparaissent : NeD est une clé musicale qui permet de lire un espace irrationnel et paradoxal.