Indies08

Guru-Mont, dernier jour, 7h

Ami(e)s du jazz, du chant carnatique, des verts de terre indienne, c’est fait. Pile poil.

J’ai fini de composer les albums non sans suspens. Non seulement je n’avais que 100 MB mais Flickr a attendu le dernier moment, évidemment, pour me dire que je n’avais droit qu’à 3 albums et à 200 photos max.
Les galeries de portraits viendront plus tard, donc. Ces contraintes inattendues ont salé mon intention. Suspens et surprise : Flickr a signalé quelques photos vues au moment même où je les ai chargées. Etrange…
Zarbi aussi le goût du potage de l’humeur parisienne, composé d’étonnements et de philanthropies vinaigrés d'arrogance et de victimité dépressive, et qui offre beaucoup de moments propices à la méditation. La différence entre deux chaos ne serait qu’une question de forme. La différence entre deux intentions aussi, probablement.

Bon voyage et bonne semaine.
- Ne vous étonnez pas de voir un billet similaire sur le blogfriend d'iPapy, je lui avais réservé la primeure.

Indies08
Dédié à Arunachala et aux compagnons indonautes,
aux blogfriends et aux amants de Gaïa

Part 1
du 20 au 24 décembre 2007

Diaporama



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Part 2
du 25 au 30 décembre 2007
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Part 3
du 31 décembre au 2 janvier 2008
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Lumière des silences

Sur la route vers Mahabalipuram, 31 décembre
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Carnatic

Chant classique du sud de l'Inde

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(pour André et Gwen, et les indonautes)

Sur les seuils des maisons, les passages parfois, il y avait des mandalas blancs dessinés le matin même. Cette pratique d'offrir un signe spirituel à une maisonnée m'inspire un sentiment paisible.
L'intention ne vaut-elle que parce qu'elle est choisie?

Tiru, 26 décembre

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Lieux

Sommet noir

Je n’ai jamais vraiment été un adepte du reniement du corps même si l’âme, dans des élans clairs et obscurs, m’a poussé auprès de certaines extrémités. Les lieux sacrés ont le pouvoir de rappeler le transcendant à notre bon souvenir. La réaction au son de la montagne est donc compréhensible ainsi que la digestion qui s’en suit.
Depuis que je suis rentré, Lumix a passé le relai à Googlearth, qui devient ainsi l’assistant (cartographe) de l’assistant visuel.
Avec l’aide précieuse d’iPapy (son blog présente déjà plusieurs témoignages dont un sur le Sommet noir), j’ai retrouvé les lieux de notre expédition : Mahabalipuram, cité de sculpteurs au bord de mer, dans laquelle nous avons mangé du poisson (du barracuda !) et bu de la bière fraîche (heureux).
J’ai mis près de deux heures avec G'earth, pour retrouver Uthandi, (petit) village de la maison sereine de Savitri. Au passage, je n'ai pas pu m'empêcher de revisiter Arunachala avec Tiru à ses pieds.
En gratitude, j’ai reconstitué, façon puzzle, plusieurs captures pour composer les images suivantes.

Aruna-Tiru, le Sommet noir et le Temple
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Petit resto (point rouge dans le carré)
Temple (haut-droite dans le carré) 31 décembre




Mahabalipuram

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Dojo, équipe et barques, 31 décembre




Uthandi, Malhar farm (point rouge)

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(à suivre, amitiés aux blogfriends, je ne déplane pas)

Indonautes

L'équipe, 1ier janvier (6717 x 800)

Le gong d’Arunachala résonne encore dans les tripes de mon âme. Lundi, j’avais écrit que nous sommes beaux. Ce n’était pas exagéré. La beauté serait-elle une qualité de l’intention ?
Nous (re)voici, l’équipe des 18 indonautes, façon colonnade. Ensemble, nous avons modelé un morceau de notre être. Cela vaut bien ce petit hommage. Nous nous sommes fait malaxés par l’énergie profonde (et durable…) du Guru-mont et de l’esprit des lieux. C’était affiché clairement (au fond à droite) :

Breath is our guru, ashram de Ramana Maharshi, 23 décembre.

Elle nous est donnée. Mais… De qui la respiration est-elle l’intention ?

Au pied du temple, 23 décembre, 10h

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Au pied du temple, même jour, minuit.

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(il y a du progrès, j'ai répondu aux commentaires du billet précédent)

Blue

Le Guru-mont et l'équipe, 30 décembre

La note bleue de ce genre d’expérience, c’est qu’elle n’est pas permanente. D’un point de vue géographique, c'est-à-dire géométrique, il faut des circonstances bien particulières pour réunir un groupe de personnes dans un même lieu, un même temps et surtout ayant le même type d’intention.
Celle-ci semble d’ailleurs la « clé » musicale qui permet l’alchimie intérieure. Je ne reverrai peut-être jamais mes compagnons d’équipée. Mais quelque chose comme une chandelle, reste allumé sur le Mont intérieur du cœur – qui, pour une fois, n’est pas qu’une caverne. Et curieusement, c’est la note bleue qui fait la tempura.

Circumambulation du 23 décembre

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(depuis 3 jours, le virus a repris le dessus et je suis en dessous)

Retour-né

Ami(e)s du jazz, des Orients thés, des étoiles et des verts de Terre, bonne année et amitiés...
Merci pour vos commentaires et pour vos vœux.

Ciel du 1ier janvier à 1h 50, vu du golfe du Bengale (par Lumix).

L’Inde et le groupe ont oint mon cœur d’une belle douceur douloureuse. Nous étions 18 argonautes indophiles, compagnons et compagnes d’un voyage intérieur à l’extérieur. Pas de révélations extatiques, mais un (très) puissant massage de l’âme.
Le corps a eu son compte lui aussi, tous ou presque, touchés par des épreuves énergétiques et/ou laxatives. Même mon assistant Lumix (le gaulois) a pris un coup sur le carafon, zoom endommagé (djaipi, c’était l’orteil). Il a néanmoins pu assurer quelques témoignages visuels. Des albums vont suivre (400 photos à trier!).

Arunachala par Googlearth

Deux jours à Chennai, puis direction Le Mont. Ne vous y trompez pas, il y a, à ses pieds, la fourmillière religieuse de Tiruvanamalai.

En bas à gauche, le point blanc ovale est l’ashram de Yogi (Ramsuratkumar), nous logions à 300 m, à l’ashram de Lee Lozowick et nous étions à 5 mn de celui, très actif, de Ramana Maharshi. Aux alentours, des grottes où méditèrent ces grands Sages (Ramana pendant 17 ans, Papa Ramdas…).
Bien entourés...
Ce n’était donc pas une expédition solitaire mais une bordée collective avec des êtres humains (beaux, photos à suivre), émus et mus par le désir d’une intention, celle de la transformation. J’ai bien apprécié cette convivialité fraternelle qui a contredit ouvertement mes tendances misanthropiques – souvent justifiées par ailleurs :-)

Arunachala, la Montagne sacrée (22 décembre).

Nous avons séjourné une dizaine de jours aux pieds du Guru-mont. C’est un gong grave. Son patron est Shiva*, le Shiva de feu. Nous avons participé à la circumambulation de la dernière pleine Lune avec tous les Indiens. Nous avons même fait son ascension - héroïque, pour certain(e)s, et découvert que son sommet est NOIR ! – et peuplé de singes voleurs et de quelques humains…
Tout en bas, Tiruvanamalai, ville multipolaire, multisonore et multimystique dont le temple irradie un mandala et les sanctuaires suintent de la suie de l’esprit.

Temple de Tiruvanamalai, vu d'Arunachala

Enfin nous avons ponctué l’année 07 dans la maison de Savitri, une amie d’André, et vécu le crépuscule de notre expédition sur les bords intemporels du golfe du Bengale. Nos méditations vont prendre probablement une autre tournure à l’avenir. A suivre…

L'équipée, 31 décembre

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* Voir galerie de Shiva