Atelier-jonque de géométries spirituelles

jeudi 11 janvier 2007

Entre-deux

On dit bien des choses sur la souffrance résultant de la recherche du plaisir et sur la futilité de s’obstiner à fuir la souffrance. On entend aussi parler de la joie de s’éveiller, de comprendre son inter-relation avec le monde, de faire confiance à l’ouverture du cœur et de l’esprit. Mais on ne parle pas tellement de cet entre-deux, lorsqu’on ne parvient plus à retirer du monde extérieur son bon vieux confort et qu’on n’éprouve pas non plus un sentiment continuel d’équanimité et de chaleur.
L’anxiété, le chagrin et la tendresse sont les marques de l’entre-deux. D’habitude, c’est le genre d’endroit qu’on cherche à éviter. La difficulté c’est de demeurer en plein milieu, au lieu de se mettre à lutter et de se plaindre.
C'est dans cet entre-deux que le guerrier passe beaucoup de temps à devenir adulte.
Pema Chödrön (Les bastions de la peur, p. 168)
(photo : Roman Loranc)

Ce livre m’accompagne depuis des mois comme un infirmier. Et NeD adore l'entre-deux parce qu'il est ambi gu. C'est une clé et sa propre serrure.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ignore si c'est Ned ou cet article.Depuis que je l'ai lu,son contenu m'obsède: l'entre-deux me suit partout et pourtant je ne veux pas comprendre.Peut-être n'en ai-je pas le potentiel...L'image du surfer que je t'ai joint par mail peut aussi illustrer un des états de l'entre-deux...Tiens ? et qu'est-ce que j'en sais moi !HH

Anonyme a dit…

merci pour ce texte écrit le jour de mon anniversaire et que je découvre aujourd'hui comme une réponse à une transition d'une transition à l'autre.
et pourtant que c'est important à vivre et pourtant je ressens que c'est une douleur d'une unité encore si loin à l'horizon.
amicalement
Muguet