Atelier-jonque de géométries spirituelles

lundi 15 octobre 2007

Blogactionday

Bloggers Unite - Blog Action Day

Rien de ce qui existe en ce monde n’est en dehors de toi.
Rûmi (cité par Acouphène)


Milky Way panorama - C. J. Picking (starrynightphotos)

Une des premières choses qui peuvent aider l’environnement est de cultiver le goût de la beauté. Les arts ont ce destin de nourrir notre âme et de nous apprendre à (re)voir ce qu’il y a autour de nous.
La connaissance de soi passant par la connaissance du monde (et vis et versa), la cartographie résonne d’une géométrie spirituelle que l’on ne peut pas négliger trop souvent. Qu’elle soit terrestre ou céleste, elle reflète un état d’esprit curieux et ouvert. Ses œuvres d’art, parmi les plus belles projections de l’âme, ont le don de toucher à nouveau le point sensible et géométrique du merveilleux enfantin.
Nourrir, nettoyer, voire réveiller ce point sensible, m’a amené à cette intuition : ne serai-je que ma peau, frontière ambiguë entre « mon » intérieur » et « mon » extérieur. S’agit-il de (re)voir, et en mieux, ce qu’il y a autour de cette frontière ? C’est bien une question d’environnement.
Le défi est le même : - si je m’approprie ce que je contiens, je nourris un ego plus ou moins respectueux de l’âme (les mythologies anciennes et contemporaines contiennent beaucoup d’exemples du harcèlement de l’âme par l’ego) ; et/ou - si je m’approprie ce que contient le monde, je participe à cet irrespect funeste et spécifique pratiqué par les idéologies matérialistes et fascisantes.
Dans les deux cas, la "saisie" ou appropriation, est une menace envers la Vie qui circule librement (mais pour combien de temps ?) de part et d’autre de ma peau, frontière ambiguë et, finalement, très relative. Etrange topologie de l’être.
Djaipi, amant de Gaïa
Images à cliquer


O. Fine, cartographie, 1530 (BnF)


Goos, Planisphère, 1660 (library.sl.nsw.gov.au)


Global Enhanced Vegetation 2001 (qed.princeton.edu)


J. Flamsteed, Hémisphère boréal, 1776 (lindahall)


Constellation de la Carène (Argo), (NASA-Hubble)


Le Monde dans 250 millions d'années (lechantdupain)

o


Atlas 2006 (LeMondeDiplo)

Maintenant / Now


Planisphère du 15 octobre 2007 (fourmilab.ch)

Rien de ce qui existe en ce monde n'est en dehors de soi...

o

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Une remarquable méditation philosophique qui concerne à la fois l'extérieur et l'"intérieur" de l'homme. Merci Djaipi de nous offrir des notes de cette qualité.

Astrale a dit…

Connaissez-vous le livre de François Cheng qui nous décrit avec simplicité et ferveur ce qu'est pour lui "la beauté" et comment il l'articule avec la bonté, et l'humanisme, l'intériorité et l'extériorité. Ce livre m'a beaucoup plu.
www.canalacademie.com/Cinq-meditations-sur-la-beaute-de.html
Amitiés

Marion M. a dit…

Quel voyage ... ici et maintenant !
Ces illustrations sont époustouflantes, quelles perspectives...pour revenir toujours au même point...

Anonyme a dit…

J'aime bien tes mots, ils me font voyager :)

Acouphene a dit…

Superbes illustrations ! du travail et de l'art ! Merci

djaipi a dit…

Ariaga – merci pour votre compliment, mais j’ai encore l’impression de « survoler » le sujet, je n’ose même pas poser la question à nos amis scientifiques à propos de l’ARN et de ce que Goethe appelait les affinités électives. Pourtant il y a un truc là… Bises

Astrale – Non, je ne connais pas ce livre mais je vais suivre le lien (merci), je crois aussi que la beauté est une clé majeure, d’ailleurs je suis (à moitié) surpris par le fait que beaucoup de livres un peu philosophiques sur le sujet font (presque) tous systématiquement référence à Platon. C’est un signe… 
Amicalement

Marion – Eh oui, et quel POINT ! May be a blue note ?… :-)

Lechantdupain – Merci, Jean jacques, j’aime aussi communiquer avec le navigateur qui est en nous.
Amicalement

Acouphene – Merci également, on avance… :-)

Anonyme a dit…

Beauté, laideur ? A nouveau, faut-il se modeler aux frontières imposées ou cultiver en soi cet espace intime qui nous dit ce qui est juste, beau et vrai, pour paraphraser Goethe ...Conviction intime en tous cas et de plus en plus inscrite en moi que même les pensées émises participent au présent et à l' avenir ... Impressionnante prise de conscience - dans le sens d' impressionner - dont je ne peux sortir indemne . Steiner disait : " Quand vous faites un pas dans la connaissance, faites 3 pas dans la moralité "- et voilà exactement le prix à payer pour passer de l' autre côté du miroir ... Connaissance, conscience et responsabilité ... Etre un homme debout et responsable avec en fil rouge, l' ouverture du coeur dans l' universel ... Macro et microscope, dedans et dehors, tout étant finalement reflet des cadeaux des cieux et si le sang qui coulait en nos veines nous chantait finalement la musique des sphères, combien maladroites alors sont nos pensées, combien à cultiver nos actes, combien à maîtriser nos pensées mais dans cette liberté du moine citrouille, en dérision et intensité, en bon sens et modestie ... Ciel, quel chemin, quel merveilleux et exigeant chemin que celui de l' incarnation ...

djaipi a dit…

Kaïkan – Oui, je sens bien comme toi l’inconfort d’exercer sa conscience individuelle dans un tel cirque phénoménal et de garder vivant le goût de l’étonnement. Tu éclaires le mystère de l’incarnation, effectivement, merveilleux et exigeant et vis et versa.
Bienvenue donc au moine citrouille
:-)

Anonyme a dit…

Oui Kaïkan, le mystère de l'incarnation, mais c'est pendant l'incarnation , dans notre véhicule, que nous pouvons évoluer. C'est pour cela qu'il est si important de l'accepter et de ne pas chercher à s'échapper par le haut...

Astrale a dit…

les frontières séparent, mais les frontières contiennent aussi. La notion d'équilibre est partout, elle est la voie. Faire un détour est parfois nécessaire cependant. Il est des instants où la transgression est incontournable si l'on ne veut s'enterrer vivant(ou devenir un légume, c'est idem:-))